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Photo du rédacteurJames

Euonymus myrianthus Hemsl. - Celastraceae

Dernière mise à jour : 9 mars

Après Euonymus planipes, nous allons nous intéresser à un autre fusain, peu connu lui aussi, originaire de l'Ouest de la Chine, mais à feuillage persistant. Ces dernières années, nos espaces verts ont été inondés d'Euonymus japonicus et E. fortunei, le plus souvent aux feuillages panachés, alors qu'il existe au moins une quarantaine d'espèces d'Euonymus capables de pousser en France. Ainsi, il est primordial de mettre en avant ces plantes oubliées.

Comme la plupart des Euonymus, la floraison d'E. myrianthus se voit peu, car sa couleur jaune verdâtre, contraste peu avec le feuillage. Néanmoins, l'abondance de fleurs présentes sur la plante en mai-juin en fait un arbuste décoratif à cette période. D'ailleurs, cette caractéristique se devine dans le nom d'espèce car "myri-" veut dire beaucoup et "-anthus" veut dire fleur. En effet, les fleurs sont regroupées en inflorescences, et forment des boules de 7 à 8 cm de large, ce qui n'est pas le cas chez E. europaeus et E. alatus, par exemple, où les fleurs sont solitaires.

Les fruits se forment au cours de l'été, ils sont d'abord verts, puis vont devenir orange pâle au début de l'automne. Enfin, ils s'ouvrent et laissent apparaître une arille orange vif, très décorative. L'originalité de ce fusain c'est la couleur pâle du fruit, qui contraste avec l'arille. Généralement les fruits de fusain sont rouge vif, à maturité, et le contraste avec l'arille est moins flagrant.



Les feuilles sont opposées, vert pomme, rigides, aux dents espacées et se terminent en une pointe étroite. Elles prennent une teinte jaunâtre si la plante est exposée au plein soleil. Les feuilles prennent une belle teinte rouge orangé avant de tomber (renouvellement naturel).

Le dernier aspect décoratif de la plante, c'est son écorce, qui est plus ou moins verte selon son âge (bois de 1 à 5 ans), ensuite l'écorce devient grisâtre.

Les fusains sont peu exigeants quant à la nature du sol, même le calcaire ne leur pose pas de problème. Par contre, une exposition mi-ombragée voire ombragée est préférable pour le bon développement d'E. myrianthus. Le sous-bois est une situation idéale, en association avec des Viburnum plicatum, des Rhodotypos scandens et des érables à peau de serpent.

Sa croissance est assez lente, il atteint éventuellement 2,50 à 3 m en tout sens. Son port est plutôt étalé, le plus souvent il est multi-troncs ou partant d'un tronc unique mais très court.



Normalement, il est facile de reconnaitre E. myrianthus car il ne ressemble à aucun autre fusain, sauf un... le fameux E. wilsonii. Tous deux originaires de Chine, tous deux découverts par le grand chasseur de plantes Ernest Wilson, et très proches botaniquement, à une exception près. En effet, toutes les descriptions botaniques d'E. wilsonii mentionnent des petites épines sur les fruits, lui donnant une apparence de "hérisson". Une caractéristique que je n'ai jamais constatée personnellement. Tous les fusains étiquetés E. wilsonii que j'ai vus sont en fait des E. myrianthus. Il est même possible que E. wilsonii n'existe pas en culture tel qu'il a été décrit.

 

Emplacements connus des Arbusticulteurs : arboretum cimetière parc (Nantes), jardin des plantes de Paris.

Disponible en pépinières :

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